IC410 - La nébuleuse du têtard en SHO, Carlos Burkhalter

IC410 - La nébuleuse du têtard en SHO

IC410 - La nébuleuse du têtard en SHO, Carlos Burkhalter

IC410 - La nébuleuse du têtard en SHO

Equipment

Loading...

Acquisition details

Loading...

Description

Bonjour à tous,

J’ai l’immense plaisir de vous présenter ma dernière nébuleuse en date. Les acquisitions datent du 11 décembre mais mon ordinateur ayant décidé de me lâcher à ce moment-là, je n’ai pu traiter mes photos qu’à l’heure où je vous parle.

Il s’agit de ma toute première tentative en SHO (soyez indulgents). En quelques mots, cette technique, largement répandue, consiste à acquérir des données d’une nébuleuse dans 3 longueurs d’ondes différentes. En effet, on sélectionne les raies d’émissions de l’hydrogène alpha, du Soufre II et de l’Oxygène III. Cela permet de disséquer la composition chimique d’une nébuleuse. La technique est d’ailleurs utilisée par le télescope spatial Hubble !

Ici, nous avons donc une nébuleuse nommée IC410 ou pour les intimes « la nébuleuse du têtard ». D’aucuns diraient que l’on distingue moins un têtard qu’un spermatozoïde mais les astronomes ont ce côté prude qu’on leur connaît ! Cet amas de gaz se situe à 12'000 années-lumière (ça fait un bout) et contient en son sein l’amas (d’étoiles) ouvert NGC 1893.

Les acquisitions se sont très bien passées. Tellement bien que j’ai pu observer toute la soirée avec mon ami José. Nous nous sommes notamment attardés sur énormément de petites nébuleuses dont je ne saurais reproduire ici le nom et quelques objets classiques très sympas (M31, M42, …). Nous avons également profité d’observer la comète visible à l’œil nu 46P/Wirtanen. Au 350mm, elle dévoilait une queue ténue mais bien présente. En somme une soirée plus qu’agréable !

Le traitement de cette photo s’est bien passé. Je glanais depuis plusieurs semaines des informations sur différents sites afin d’être prêt pour mon premier traitement en SHO. L’un des aspects critiques à gérer est celui de la différence de luminosité entre les données H-alpha (beaucoup de signal) et les données en Soufre (très peu de signal). Lors du traitement, il faut dès lors veiller à garder une homogénéité de luminosité, quitte à tirer un peu sur les courbes de la couche SII. Le problème lorsque l’on tire sur les courbes, c’est que le bruit a tendance à augmenter. Pour contrer ça, j’ai utilisé une technique de lissage de fond de ciel avec Photoshop. Cette technique je l’ai apprise grâce à Valentin Cohas. Il explique de manière pédagogique plusieurs techniques super utiles en astrophoto. Je ne saurais que vous conseiller d’aller vous abonner à sa chaîne !

Pour travailler la couleur, j’ai utilisé le mode Lab de Photoshop permettant une saturation des couleurs sans impacter le bruit des images. C’est une méthode simple et efficace, extrêmement bien décrite par Valentin Cohas (encore lui ^^).

L’image souffre de plusieurs problèmes dont le principal étant que je n’ai pas pu poser assez longtemps. La conséquence immédiate étant qu’il y a quand même pas mal de bruit dans l’image… Il y a 8h40 de pose, et je pense qu’il faudrait au moins le double.

Je pense que je vous ai à peu près tout dit. Ci-dessous les détails techniques de l’acquisition.

Télescope : FSQ-85 (Quadruplet Petzval)

Monture : AZEQ6 pilotée par PRISM v10

Caméra ccd : Atik one 9.0 (ICX814)

Guidage : Lodestar X2 et diviseur optique Skymeca

Logiciel d’acquisition : PRISM v10

Logiciels de traitement : PixInsight et Photoshop

L’image se compose de :

Ha: 12 x 600 = 2h

SII: 26 x 600 = 4h20

OII: 14x 600 = 2h20

Total : 8h40 (pas mal en une seule nuit !)

Merci de m’avoir lu jusqu’au bout et à bientôt !

Comments

Histogram

IC410 - La nébuleuse du têtard en SHO, Carlos Burkhalter